La dirigeante de la Commission européenne, qui a été reconduite dans ses fonctions en juillet, a sollicité les États membres pour qu’ils lui proposent deux candidats, un homme et une femme, pour occuper les postes de commissaires. Cependant, cette requête n’a pas été suivie à la lettre.
L’Union européenne prépare sa prochaine Commission européenne
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a été réélue le 18 juillet par le Parlement européen après les élections du 9 juin. Les États membres ont jusqu’au 30 août pour proposer les 26 profils qui composeront la future Commission européenne. Malgré la demande d’Ursula von der Leyen d’avoir une parité hommes-femmes dans les propositions, la plupart des pays n’ont soumis qu’un seul nom, souvent masculin.
Un manque de parité dans les propositions
Sur les 17 hommes proposés pour le moment, seuls cinq pays ont présenté des femmes : l’Estonie, l’Espagne, la Croatie, la Finlande et la Suède. La France a quant à elle soumis la candidature de Thierry Breton pour un nouveau mandat. Ces propositions pourraient mener à une Commission européenne composée à 63% d’hommes, loin de la parité souhaitée.
Avant les élections européennes, la Commission comptait 14 hommes et 13 femmes. Avec seulement cinq femmes proposées pour le moment, la situation est loin d’être équilibrée. Certains voix s’élèvent pour dénoncer cette situation, soulignant l’importance d’une représentation équilibrée au sein de la Commission européenne.
Des réactions indignées
Des réactions indignées se font entendre face à ce manque de parité. L’eurodéputée Lina Gálvez ainsi que la ministre allemande des Affaires européennes, Anna Lührmann, ont exprimé leur mécontentement. Elles soulignent l’importance de ne pas laisser la Commission européenne devenir un « club d’hommes » et appellent à un respect de la parité hommes-femmes.
La question de la parité au sein de la future Commission européenne reste en suspens. Ursula von der Leyen pourrait s’opposer aux propositions des États membres si elles ne respectent pas la parité demandée. Il reviendra ensuite au Parlement européen d’auditionner et d’approuver les commissaires proposés, un processus qui pourrait remettre en question certaines candidatures masculines jugées « faibles ».
Source de l’article : Francetvinfo