D’après la ministre de l’Éducation, la pénurie d’enseignants en France en 2024 n’est pas un phénomène isolé et concerne également les pays voisins en Europe.
En 2024, sur les 27 589 postes ouverts aux concours enseignants du public et du privé, 3 185 n’ont pas été pourvus, selon les chiffres du ministère de l’Éducation nationale. Cette crise persistante de recrutement des enseignants suscite des inquiétudes, mais la ministre de l’Éducation nationale affirme qu’elle n’est pas propre à la France. Selon Nicole Belloubet, ces difficultés sont rencontrées par tous les pays européens.
Un problème généralisé
Le dernier rapport comparatif de la Commission européenne de 2023 souligne un problème généralisé au recrutement de nouveaux enseignants par rapport aux besoins de chaque pays. Cependant, il est difficile de comparer la France avec ses voisins européens en raison des différentes méthodes et indicateurs utilisés par chaque pays pour quantifier le manque d’enseignants.
Les régions défavorisées plus touchées
Le rapport de la Commission européenne indique que le manque d’enseignants se fait principalement sentir dans les régions défavorisées de tous les pays de l’UE. Certaines matières, comme les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques, sont plus touchées que d’autres, de même que les matières littéraires. Une disparité entre hommes et femmes est également observée dans l’enseignement primaire.
Le manque d’attractivité de la profession
Le rapport de la Commission européenne met en avant une profession vieillissante qui peine à attirer de nouveaux talents. Les raisons de ce manque d’attractivité varient d’un pays à l’autre. En France, la charge de travail élevée des enseignants est pointée du doigt, mais c’est surtout le problème des salaires insuffisants qui ressort à l’échelle européenne. Nicole Belloubet admet qu’il faut faire des efforts en termes de rémunération.
Source de l’article : Francetvinfo